La science est-elle en mesure de répondre au changement climatique ? À l'institut national de recherche agronomique, des scientifiques se penchent sur la tolérance des cultures au réchauffement en simulant des sécheresses. Le but, "concevoir les futures variétés de céréales qui seront adaptées aux conditions climatiques de demain", a exposé vendredi le président de l'Inra Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Baptiste Coulon.
"On va simuler des sécheresses en soustrayant la pluviométrie naturelle à ces parcelles expérimentales. Ensuite, on pourra ajuster, grâce à un système d'irrigation précis, la réserve en eau du sol pour soumettre les plantes à des scenarii climatiques très précis", a précisé Vincent Allard, un ingénieur de recherche. Contenu dans de grosses bonbonnes, le CO2 sera "aspergé à l'air libre dans le sens du vent" dans un immense anneau entourant la parcelle.
Puis en 2016, le site sera également doté d'une "Phénomobile", un petit robot autonome équipé de capteurs qui se déplacera au-dessus des parcelles afin de mesurer, parfois plusieurs fois par jour, les caractéristiques des plantes étudiées.
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