"Une grappe qui devrait faire 100 à 150 grammes ne pèse actuellement pas plus de 10 à 15 grammes", poursuit le vigneron. "Aujourd'hui on pense que 2500 hectares de vignes sont perdus", précise le président de la Chambre d'Agriculture d'Alsace, du jamais vu depuis 1972. La situation serait même pire que lors de la canicule de 2003. "La végétation avait à cette époque 10 jours d'avance par rapport à 2015, ce qui fait que l'on avait pu sauver en partie le vignoble", précise-t-il.
Selon le géophysicien Serge Lallier, les fortes pluies qui sont attendues à partir du dimanche 9 août en Alsace ne vont pourtant pas améliorer la situation : "les pluies de forte intensité ne sont jamais très utiles, parce qu'il arrive une très grande quantité d'eau en relativement peu de temps, et toutes ces eaux ruissellent en surface. Une bonne pluie, c'est une pluie modérée qui s'étale dans le temps".
Les phénomènes météorologiques violents et spontanés ne sont pas d'un grand intérêt pour les sols, et encore moins pour les nappes phréatiques, qui n'auront pas pu être beaucoup rechargées cet été. Pas de quoi s'inquiéter à ce sujet cependant, selon le géophysicien qui explique que "la pluviométrie de l'automne et de l'hiver avaient été suffisantes pour les recharger de façon tout à fait normale".
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