Alors que les thermomètres s'affolent en France, 51 départements étant placés en vigilance orange "canicule", certains trouvent des solutions insolites pour combattre la chaleur. Depuis plusieurs jours, un étrange phénomène s'est emparé de la région parisienne, où Paris s'est approché des 40°C cette semaine, mais aussi dans le Nord : ouvrir les bouches d'incendie pour en faire jaillir l'eau et se mouiller.
Un phénomène tel, que le maire de Pantin, en Seine-Saint-Denis, a pris ce vendredi 3 juillet un arrêté interdisant la pratique de cette nouvelle "mode". À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), d'après une photo diffusée sur
Twitter, l'une d'elles a même servi à remplir une piscine gonflable,
installée au croisement de deux rues. "Il a suffi qu'un jeune commence et ça s'est propagé à toute la Seine-Saint-Denis", a expliqué à l'AFP une source policière. "Même phénomène dans le nord des Hauts-de-Seine", a relaté une seconde source policière. Le maire de Nanterre a par ailleurs expliqué avoir demandé à la police nationale de procéder à l'enlèvement de ces "piscines sauvages".
Un phénomène potentiellement dangereux
Loin de vouloir jouer les rabat-joies, ces élus s'inquiètent avant tout du danger de cette pratique qui peuvent provoquer des inondations, des coupures d'eau ou encore des risques d'électrocution sans oublier l'inconscience de certains qui jouent sur la route au mépris des voiture. Et pour cause. Jeudi en fin d'après-midi, un garçon de 11 ans a été légèrement blessé à la tête à Bobigny, éjecté par le violent jet de la borne sur laquelle il était assis. Et à l'Île-Saint-Denis des policiers qui tentaient de refermer une bouche dont les vannes avaient été ouvertes ont été la cible de projectiles. Un homme a été interpellé.
Les pompiers, qui se servent de ces bouches d'incendies pour brancher leurs lances, ont également appelé à cesser ce genre de pratique. "Canicule : ouvrir les bouches d’incendie peut mettre à défaut le réseau d’eau, lors de nos interventions" a twitté jeudi @Pompiers_Paris.
Une pratique qui peut coûter cher
Le phénomène touche également d'autres régions, les Eaux du Nord ayant dû procéder à une centaine d'interventions ce vendredi dans l'agglomération lilloise, et peut coûter très cher. Dans son arrêté, Pantin annonce ainsi qu'une "amende forfaitaire de 9¿000 euros (soit le prix de 2,000 m3 d'eau) sera appliqué" aux contrevenants, qui devront aussi s'acquitter des frais de réparation en cas de dégradation.
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